Il fut le successeur de Jean Quiblier, premier Président de l'OBM, à la tête du club de la Murette. Marcel Perrin, papa de Stéphanie et Nadège, deux autres figures emblématiques du club, est aujourd'hui retraité et épanoui. Marcel a eu la bienveillance de revenir sur son passage au club et aux débuts de l'OBM qu'il nous fait revivre comme si nous y étions!
La semaine dernière, nous évoquions les origines de l'appelation de notre tournoi de basket "Luttna-Quiblier" qui aura lieu les 1er et 2 juin prochains (voir l'article). Côté la Murette, Marcel nous a fait l'honneur de revenir sur une époque charnière qui a été la clé de voute de ce que nous représentons aujourd'hui. Il se souvient d'une époque où le sport féminin était en plein essor, tournant qu'a su prendre l'OBM : "Jean Quiblier avait décidé de monter un club de Basket féminin, car pour les filles du secteur La Murette-Réaumont-Saint Blaise, il n'y avait pas de sport pour elles." Le club a vu le jour à l'orée des Jeux Olympiques de Grenoble. Jean Quiblier prit les rennes du club, suppléé par Raymonde Bagdahn et Marcel.
Après les Jeux, en septembre, la première saison du club pouvait démarrer, dans des conditions assez particulières : "A l'époque le terrain était derrière l'actuel boulodrôme. Il n'était bien sûr pas couvert et le cantonnier de l'époque venait nous déneiger le terrain le dimanche, parfois même avant de déneiger les routes!" C'était une époque où la franche camaraderie comptait énormément, autant que l'esprit du bénévolat qui régnait. "Pendant les match, Raymonde préparait le vin chaud dans le TUB à Michel Paret et servait des rations au spectateur et aux joueuses en fin de match."
Les débuts du club, sportivement parlant, n'ont pas été simples. Car en effet, l'expérience manquait, tant au niveau des joueuses que du staff technique. "Notre premier match, nous l'avons pratiquement perdu d'une centaine de points. Les joueuses adverses nous avaient tout de même laissé marquer 2 points!" Et puis le club s'est aggueri en expérience et en notoriété. En 1981, la Salle Polyvalente voyait le jour et le club a pu y migrer pour ensuite atteindre le niveau National IV pendant deux saisons. Mais avant ça, l'OBM a su profiter de ses atouts "locaux" : "On gagnait presque tous nos matchs à domicile à cause (ou grâce) à la particularité de notre terrain, c'est ce qui nous a permit, entre autres, de gravir les échelons départementaux et régionaux."
En ce qui concerne l'accès au niveau National IV, Marcel parle de "récompense suprême" ce qui se comprend, étant donné le statut du club à l'époque. "Ce fut un événement pour notre petit club où tout le monde a mit du sien pour résister 2 saisons. Cela nous a fait connaître, et des éléments extérieurs de qualité sont venus rejoindre le club." L'effervescence était à son paroxysme à cette époque. L'équipe fanion est ensuite redescendue dans l'élite du niveau régional puis en excellence région, niveau qui a été défendu becs et ongles jusqu'aujourd'hui.
Concernant son vécu de président, lui qui a succédé à Jean Quiblier et qui est resté à la tête du club pendant plus de 15 ans, se rappelle comme si c'était hier : "Pour mes débuts de Président jeune que j'étais, Jean Quiblier était là pour me driver. D'ailleurs, suite à mon premier discours lors d'un tournoi de basket à l'extérieur, Mr Quiblier m'a simplement dit que je m'étais défendu comme un éléphant dans un magasin de vaisselle... Mais j'étais bien entouré par l'ensemble des dirigeants et les joueuses, cela m'a permit de prendre confiance en moi." C'est une expérience que Marcel n'est pas prêt d'oublier et qui lui a beaucoup desservi par la suite, lui qui a été Chef de Corps des Sapeurs Pompiers de la Murette.
Après son (long) passage, le club a connu une succession de Présidents : Jocelyne Tranchand, Eddy Déana, Stéphane Jaquier-Lafforge puis Julien Malbranque. Il fait le bilan, côté spectateur cette fois : "La fusion avec Saint-Blaise n'a pas plu à tout le monde car une part de l'identité des deux clubs a été perdue, mais c'était nécessaire pour la survie de nos clubs de basket". Puisqu'en effet, les deux clubs étaient confrontés à des soucis d'effectifs préoccupants et à des baisses de subventions significatives. Aujourd'hui, Marcel est un grand Monsieur de l'histoire du club et il le restera encore longtemps. Très fier du travail fourni par les bénévoles pendant toutes ces années, il ne cache pas sa grande satisfaction : "Ma satisfaction c'est de voir que le club poursuit sa route avec de nouvelles têtes, comme quoi des irremplaçables, cela n'existe pas. Je suis fier de vous tous, vous qui faites perdurer le club de Basket. Merci à tous."
Propos recueillis par G.B.
Merci à Marcel pour sa crontribution.
Je ne peux qu'aimer cet article, tant de bons souvenirs... et de fierté... Steph la fille de Marcel
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